Bonjour,
SOS homophobie, association nationale de lutte contre les LGBTIphobies, a publié son
Rapport sur les LGBTIphobies 2025.
La 29e édition de ce Rapport dresse, comme chaque année, un
état des lieux des actes de haine commis à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bi·es, trans et intersexes (LGBTI), sur la base des témoignages reçus par SOS homophobie via ses dispositifs d’écoute. Afin de prendre en compte l’ensemble des personnes LGBTI, l’association a décidé d’ajouter, de manière pérenne, un chapitre portant sur les cas d’intersexophobie.
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L’association a recueilli 1 624 cas de LGBTIphobies sur l’année 2024 : ces cas toujours plus violents sont aussi de plus en plus politiques. Les LGBTIphobies ont fait l’actualité de 2024 et ont émaillé les différents événements politiques, sociaux comme sportifs : élections européennes et législatives, Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, paniques morales sur les transitions des mineurs trans ou sur le programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle.
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Nous souhaitons également porter à votre connaissance les enseignements essentiels du Rapport sur les LGBTIphobies 2025 :
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La politisation et la polarisation des LGBTIphobies se sont accentuées, avec des expressions LGBTIphobes de plus en plus assumées et banalisées. La montée du complotisme et des discours LGBTIphobes renforce l’exclusion des personnes LGBTI. Aussi, le cyberharcèlement LGBTIphobe à l’encontre de plusieurs personnalités et athlètes pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris a contribué à isoler les personnes LGBTI et notamment les personnes trans et intersexes.
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La lutte contre les LGBTIphobies est un enjeu social et démocratique : les actes LGBTIphobes nuisent au tissu social et confinent les personnes LGBTI à la précarité et à l’isolement. C’est le cas notamment avec les nombreux obstacles rencontrés dans leur entourage, dans leur voisinage ou au travail, mais aussi du fait de plusieurs maltraitances institutionnelles. De plus, les personnes LGBTI sont peu écoutées et leurs vécus sont invisibilisés.
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La lutte contre les LGBTIphobies doit prendre en compte l’ensemble des discriminations : sexisme, racisme et antisémitisme, pauvrophobie ou encore validisme. La pluralité des manifestations de la haine, ainsi que leurs croisements, doivent être pris en compte pour réduire efficacement les actes de rejet, de violence et de discrimination. SOS homophobie rappelle en ce sens l’importance de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVARS) mais aussi l’importance de prendre en compte les vécus des personnes intersexes.
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Face à ces constats, la lutte contre les LGBTIphobies nécessite la mobilisation de toutes et tous : citoyennes et citoyens, entreprises, administrations publiques. L’association souhaite mettre en avant un ensemble de revendications et recommandations (voir p. 188) : déjudiciarisation de la procédure de changement de la mention du sexe à l’état civil, soutien à l’application du programme de l’EVARS, soutien aux personnes trans et intersexes, renforcement des services et dispositifs publics en charge de la lutte contre les discriminations. Toutes nos revendications et recommandations figurent sur notre site, dans notre Livre rose.
Nous restons disponibles pour vous présenter les résultats et les analyses de SOS homophobie sur la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie, la transphobie et l’intersexophobie, et pour organiser le cas échéant toute action de prévention des LGBTIphobies que vous souhaiteriez mettre en place.
Nous vous prions d’agréer l’expression de nos sincères salutations.
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Contact :
porte-parole@sos-homophobie.org
06 28 32 02 50
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